Psaume 1: 4-6

« Il n’en est pas ainsi des méchants : Ils sont comme la paille que le vent dissipe. C’est pourquoi les méchants ne résistent pas au jour du jugement, ni les pécheurs dans l’assemblée des justes ; car l’Eternel connaît la voie des justes, et la voie des pécheurs mène à la ruine. »

 

Le malheureux état des méchants souligne la beauté de l’image qui précède. Tout ce qui est dit de l’homme juste ne concerne pas le méchant. Il est terrible d’être doublement écarté des promesses, comme l’est l’homme impie. Le terme « méchant » concerne la première étape dans le mal, ceux qui offensent le moins. Si tel est le triste état de ceux qui continuent dans leur moralité sans tenir compte de leur Dieu, quelle est alors la condition des pécheurs résolus et de ceux qui n’ont pas honte de leur infidélité ?

Le méchant est comme de la paille, sans aucune valeur intrinsèque, mort, inutilisable, sans substance. Voyez son sort. Le vent l’emporte à son gré ; avec son terrible souffle, la mort le précipite dans le feu où il sera entièrement consumé. Le méchant, ne sera pas acquitté au jugement. La crainte se saisira de lui et il perdra pied, s’enfuira et ne pourra se défendre, car il rougira de honte et se couvrira d’un éternel mépris.

Oui, les saints peuvent bien soupirer après le ciel, car ils n’y verront là aucun homme impie. Toute assemblée sur la terre contient un mélange. Les pécheurs y côtoient les saints, comme les scories se mélangent au métal précieux. Comme Lot le juste, les croyants sont toujours profondément attristés par les hommes de Sodome sur cette terre. Réjouissons-nous donc qu’il n’y aura pas la moindre âme étrangère à la régénération dans « l’assemblée des premiers-nés inscrits dans les cieux ».

Les pécheurs ne peuvent pas vivre au ciel, car ce n’est pas leur élément. Un poisson pourrait plus facilement vivre perché sur un arbre qu’un méchant au paradis.

Ce serait un enfer intolérable pour lui s’il recevait la permission d’y entrer. Que Dieu nous accorde d’avoir notre place et notre nom réservés dans les parvis célestes ! Le Seigneur voit continuellement les voies du méchant, quand bien même celui-ci se dissimule dans la brume et l’obscurité.

Non seulement cet homme périra, mais sa voie aussi. Le juste grave son nom sur le rocher, mais le méchant écrit son souvenir sur le sable. La voie même des méchants mène à la ruine.

Puisse le Seigneur purifier notre cœur et notre voie, de sorte que nous échappions au sort du méchant et goûtions à la bénédiction du juste !

Charles Spurgeon.