« …L’Eternel m’a dit : Tu es mon fils ! Je t’ai engendré aujourd’hui. Demande-moi et je te donnerai les nations pour héritage, les extrémités de la terre pour possession… Rois, conduisez-vous avec sagesse !… Servez l’Eternel avec crainte, et réjouissez-vous avec tremblement… »
Ce psaume prend une forme dramatique, avec l’arrivée d’un autre orateur. Nous avons jeté le regard sur les conseils des méchants, puis vers le trône de Dieu. Nous entendons maintenant l’Oint déclarer quels sont ses droits de suzeraineté et avertir les traîtres du sort qui les attend.
Christ s’avance en Rédempteur ressuscité, « déclaré Fils de Dieu avec puissance, selon l’Esprit de sainteté, par sa résurrection d’entre les morts. » (Romains 1.4).
Le décret éternel entre directement en conflit avec les artifices de l’homme, car il concerne l’établissement de la domination contre laquelle les nations se soulèvent. Les paroles : « Tu es mon fils », sont une belle preuve de la glorieuse divinité d’Emmanuel. Quelle bénédiction que d’avoir un Rédempteur divin !
Ne cherchons pas à connaître les limites de la divinité, car il s’agit d’une immense vérité. Il convient de le recevoir avec un saint respect, et non pas de la disséquer avec irrévérence.
Les rois donnaient naguère à leurs favoris tout ce que ceux-ci leur demandaient. Ainsi, il suffit à Jésus de demander pour avoir. Ses ennemis eux-mêmes lui appartiennent en héritage. Il leur déclare ce décret en face, alors que sa main percée tient le sceptre de sa puissance : « Voyez, il ne m’a pas seulement donné le droit d’être roi, mais aussi la puissance pour vaincre. »
La scène change à nouveau, et le psalmiste exhorte les rebelles à obéir et rendre hommage et affection à celui qu’ils ont haï. Soyez sages, n’attendez plus, car votre combat ne peut réussir. Soumettez-vous donc volontiers à celui qui, de toute façon, vous fera plier. Que le respect et l’humilité se mêlent à votre service. Il est un grand Dieu, et vous n’êtes que des créatures minuscules. Courbez-vous donc dans une adoration empreinte d’humilité.
La crainte dénuée de joie est un tourment, et la joie dépourvue d’une sainte crainte n’est que présomption.
Une bénédiction termine le psaume. La possédons-nous ? Nous confions-nous en Christ ? Même si notre foi est aussi fine qu’une toile d’araignée, si elle est authentique, nous sommes bénis selon la mesure qui nous est impartie.
Plus nous croyons, plus nous connaîtrons cette félicité.
Prions donc avec les apôtres : « Seigneur, augmente notre foi ! »
Charles Spurgeon.