Psaume 5: 9-13

« Eternel ! Conduis-moi dans ta justice, à cause de mes ennemis, aplanis ta voie sous mes pas. Car…leur cœur est rempli de malice, leur gosier est un sépulcre ouvert, et ils ont sur la langue des paroles flatteuses… Alors tous ceux qui se confient en toi se réjouiront… »

        

         Comme quand le père conduit son petit enfant, ou un ami mène l’aveugle, il est plaisant et sûr de marcher quand Dieu ouvre la voie. C’est un heureux signe de la grâce que d’apprendre à ne pas se fier à sa propre voie, mais de désirer ardemment marcher dans celle de Dieu. Voir clairement la voie de Dieu devant soi n’est pas une mince bénédiction.

         Selon l’apôtre Paul, la description de l’homme dépravé que brosse David n’est pas seulement une image exacte de ses ennemis mais de toute la race humaine par nature. L’illustration est remarquable : « Leur gosier est un sépulcre ouvert », empli de saleté, de pestilence et de mort. Il laisse aussi échapper des gaz maléfiques qui répandent la mort et la destruction tout autour.

« Ils ont sur la langue des paroles flatteuses. » Une langue doucereuse est un très grand mal qui a trompé beaucoup de gens. Il existe de nombreux tapirs humains dont la longue langue enduite de paroles huilées a piégé les imprudents pour en faire leur proie.

     Puis le psalmiste condamne les méchants mais ne nous permet pas de prononcer la moindre malédiction sur ceux qui nous ont causé une offense personnelle. Homme impénitent, sachez bien que tous vos amis chrétiens apporteront leur assentiment solennel à la terrible sentence que le Seigneur prononcera sur vous au jour du malheur.

     La joie est le privilège du croyant. Quand les méchants seront détruits, notre joie sera entière. Eux rient d’abord, mais finissent par pleurer éternellement. Nous pleurons maintenant, mais nous nous réjouirons dans l’éternité.

     Notre félicité repose sur un fondement ferme car, Seigneur, « tu seras un sujet de joie pour ceux qui aiment ton nom. »

     Le Dieu éternel est la source de notre félicité. Nous l’aimons et trouvons donc notre plaisir en lui. L’Eternel a ordonné que les siens soient héritiers de la félicité, et rien ne pourra leur dérober cet héritage.

     Il les bénira de toute la plénitude de sa puissance, et tous ses attributs s’uniront pour les rassasier d’un contentement divin, non seulement pour le présent, mais la bénédiction s’étend jusque dans un futur éloigné et inconnu.

« Car tu bénis le juste, ô Eternel ! » Cette promesse possède une infinie longueur, une largeur sans limite et une valeur indicible.