Psaume 6 : 9-11

"Eloignez-vous de moi, vous tous qui faites le mal ! Car l'Eternel entend la voix de mes larmes ; l'Eternel exauce mes supplications, l'Eternel accueille ma prière. Tous mes ennemis sont confondus, saisis d'épouvante ; ils reculent, soudain couverts de honte."

David a trouvé la paix et il commence à débarrasser sa maison du méchant . Le meilleur remède contre l'homme méchant consiste à s'en éloigner. La repentance est une chose concrète. Il ne suffit pas de gémir à cause de la profanation du temple du coeur. Nous devons aussi fouetter les marchands et renverser les tables des changeurs d'argent. Le pécheur pardonné hait ce qui a coûté le sang de son Sauveur.

La grâce et le péché sont des voisins qui ne cessent de se quereller. L'un ou l'autre doit s'en aller.

Les larmes parlent-elles ? Elles se font entendre par une voix universelle que la terre et le ciel comprennent. Les larmes possèdent l'éloquence de la tristesse. Elles ne bégaient pas, ni n'ont besoin d'interprète parce que tous comprennent. N'est-il pas doux de savoir que nos larmes trouvent compréhension là où nos paroles échouent ?

Elles sont des prières liquides, et le goutte à goutte incessant de l'intercession importune perce certainement sa voie jusqu'au coeur de la grâce, malgré toutes les difficultés qui obstruent le passage.

Mon Dieu, je pleurerai quand je ne peux plus implorer, car tu exauces la voix de mes pleurs.

Le Saint-Esprit avait forgé dans le coeur du psalmiste l'assurance que sa prière était entendue. C'est un privilège dont jouissent fréquemment les saints. Priant la prière de la foi, ils reçoivent le sentiment infaillible d'avoir prévalu avec Dieu.

Après avoir durement lutté un jour en prière avec Dieu, Luther s'écria : "J'ai gagné, j'ai prévalu avec Dieu."

Une confiance assurée n'est pas un rêve vain. Quand le Saint-Esprit l'accorde, nous sommes incapables d'en douter, même si tout le monde se moque de notre audace.

David sait que la fin de ses ennemis surviendra sur eux soudainement. Le jour de la mort est celui des comptes, et tous deux sont certains et peuvent être soudains.

Les Romains avaient coutume de dire : "Les pieds de la divinité vengeresse se chaussent de laine." La vengeance s'approche de sa victime en silence, et son coup destructeur est soudain et final.

Ainsi, comme ceux qui le précèdent, ce Psaume montre les états différents du juste et du méchant. 

O Seigneur, puissions-nous être au nombre de ton peuple, dès maintenant et pour l'éternité !