« J e me couche, et je m’endors ; je me réveille, car l’Eternel est mon soutien. Je ne crains pas les myriades de personnes qui m’assiègent de toute part. Lève-toi, Eternel ! Sauve-moi, mon Dieu !…Le salut est auprès de l’Eternel : Que ta bénédiction soit sur ton peuple ! »
La foi de David lui permettait de dormir. L’anxiété l’aurait certainement gardé sur pied, à guetter un éventuel ennemi, mais il sommeillait environné de difficultés et d’adversaires. Il existe un sommeil de présomption ; que Dieu nous en délivre ! Mais il est un sommeil qui vient d’une confiance sainte ; que Dieu nous l’accorde ! David se réveille aussi.
Certains dorment du sommeil de la mort. Quant à lui, bien qu’exposé à de nombreux ennemis, il s’endort sous la protection de la providence de son Seigneur, environné d’une douce sécurité, puis il se réveille, conscient d’être préservé.
Tendu dans l’armure pour le jour du combat, il chante : « Je ne crains pas les myriades qui m’assiègent de toutes parts. »
Il ne sous-estime pas le nombre ni la sagesse de ses ennemis. Il ne tremble pourtant pas mais fait face à l’adversaire et s’apprête au combat. David est cependant trop sage pour s’aventurer dans la bataille sans tomber à genoux et crier à haute voix vers l’Eternel. Son seul espoir est en son Dieu, mais sa confiance est si forte qu’il sait que le Seigneur n’a qu’à se lever pour le sauver. Il lui suffit de venir pour que tout aille bien.
David compare ses ennemis à des fauves dont Dieu a brisé la mâchoire. Réjouissez-vous, ami croyant, car, vous aussi, vous avez affaire à un dragon dont la tête est écrasée !
Le dernier verset contient la somme et la substance de la doctrine biblique. Sondez toutes les Ecritures et, si vous lisez avec un esprit ouvert, vous ne pourrez qu’être persuadé que le salut par la grâce seule est la grande doctrine de la parole de Dieu : « Le salut est auprès de l’Eternel. » C’est la vérité pour laquelle nous combattons chaque jour.
Les opposants disent : « Le salut est dans le libre arbitre ; s’il ne vient pas par les mérites de l’homme, c’est au moins par sa volonté. » Mais, du début à la fin, chaque atome du salut appartient au Très-Haut.
Dieu choisit son peuple, il appelle les siens dans sa grâce, Il les vivifie par son Esprit, et les garde par sa puissance.
« Cela ne dépend ni de celui qui veut, ni de celui qui court, mais de Dieu qui fait miséricorde. »
Puissions-nous tous connaître cette vérité par expérience, car l’orgueil de la chair et du sang ne nous permettra jamais de l’apprendre d’une autre manière.
Charles Spurgeon.