« Prête l’oreille à mes paroles… Ecoute mes gémissements ! Sois attentif à mes cris, mon roi et mon Dieu ! C’est à toi que j’adresse ma prière… Car tu n’es point un Dieu qui prenne plaisir au mal… Par ta grande miséricorde, je vais à ta maison, je me prosterne dans ton saint temple avec crainte. »
Il y a des prières qui s’expriment en paroles et des désirs qui restent des méditations silencieuses. Les mots ne sont pas l’essence mais seulement l’habit de la prière. Pourtant l’emploi du langage empêche la distraction de l’esprit. Il aide les forces de l’âme à attiser la dévotion.
David emploie ces deux modes de prière. Quelle expression graphique ! « Prête l’oreille… Ecoute… » Si j’ai demandé ce qui est juste, donne-le-moi ; si j’ai omis de demander ce dont j’ai le plus besoin, remplis la carence de ma prière. Je la présente au travers de mon glorieux Médiateur ; examine-la dans ta sagesse, pèse-la dans ta balance, juge de ma sincérité, de mes véritables besoins, et réponds-moi en ton temps selon la mesure de ta grâce !
Cultivons l’esprit de prière car il en surpasse même l’habitude. Commençons de prier avant de nous agenouiller, et ne cessons pas en nous relevant.
Le matin est le moment le plus approprié pour la communion avec Dieu. Une heure le matin vaut deux le soir. Que la grâce descende sur l’âme alors que la rosée est encore sur l’herbe.
David emploie des termes riches en signification. Il parle du placement ordonné du bois et des morceaux de la victime sacrifiée sur l’autel, de la présentation des pains de proposition sur la table.
Seigneur, je vais arranger ma prière, je vais la placer « en rang ».
Le psalmiste exprime sa résolution à prier, puis il prie. Il plaide contre des ennemis cruels et méchants. Il implore le Seigneur de les écarter, car ils déplaisent à Dieu lui-même.
Apprenons ici la vérité solennelle de la haine qu’un Dieu juste doit porter vis-à-vis du péché. Comme nous sommes insensés de vouloir garder chez nous deux hôtes aussi hostiles l’un à l’autre que Jésus-Christ et le diable !
Christ n’accepte pas de rester dans le salon de notre cœur si nous accueillons le diable dans la cave de nos pensées. Il y avait d’habitude un fou à la cour des rois terrestres, mais Dieu le seul sage n’accepte aucun fou dans son palais céleste.
Après avoir décrit le caractère et le sort du méchant, David se tourne vers la condition du juste. Cet homme entre avec confiance dans la maison de Dieu, non pas par ses propres mérites, mais à cause de la grâce incommensurable de Dieu.