« Heureux l’homme qui ne marche pas selon le conseil des méchants, qui ne s’arrête pas sur la voie des pécheurs, et qui ne s’assied pas en compagnie des moqueurs, mais qui trouve son plaisir dans la loi de l’Eternel, et qui la médite jour et nuit… »
Les Psaumes s’ouvrent par une bénédiction, comme le sermon sur la montagne !
Le mot traduit par « heureux » est un terme très expressif. Etant au pluriel, il peut se rendre par : « Ah, les bénédictions ! », une exclamation joyeuse de la félicité de l’homme touché par la grâce. Que la même bénédiction puisse reposer sur nous !
L’homme de la grâce est décrit sous un jour négatif puis positif. Remarquez la graduation. Il ne marche pas selon le conseil des méchants, ne s’arrête pas sur la voie des pécheurs, ni ne s’assied en compagnie des moqueurs. Les hommes qui vivent dans le péché vont de mal en pis. Ils accumulent des diplômes dans le vice et deviennent docteurs en damnation, maîtres du mal. L’homme béni de Dieu n’a pas la moindre communion avec ces personnages ; Il se garde pur de leur lèpre. Il écarte les choses mauvaises comme un vêtement souillé par la chair. Il sort des rangs des pécheurs pour aller au dehors du camp et porter l’opprobre de Christ. Que le Seigneur nous fasse aujourd’hui la grâce d’être séparé des pécheurs de cette manière !
Le caractère de l’homme de la grâce possède un côté positif. Il « trouve son plaisir dans la loi de l’Eternel ». C’est son pain quotidien. Pour David, le volume des écritures était petit, guère plus que les cinq livres de Moïse. Combien plus devrions-nous trouver plaisir dans la Parole écrite que chacun de nous a le privilège de posséder chez soi !
Mais quel traitement nous infligeons à ce messager céleste ! Nous ne sommes pas tous des Béréens, qui sondent les Ecritures. Combien peu de nous peuvent se saisir des bénédictions de ce texte !
Certains peut-être se targueront de ne pas marcher selon la voie des méchants. Mais trouvons-nous notre plaisir dans la Parole de Dieu ? L’étudions-nous ? Est-elle notre appui, notre meilleur compagnon, notre guide continuel ? Sinon, la bénédiction n’est pas pour nous.
L’homme en question « est comme un arbre planté près d’un courant d’eau, qui donne son fruit en sa saison ». La Parole de Dieu produit chez lui la patience dans la souffrance, la foi dans l’épreuve, et une sainte joie dans la prospérité. La fertilité est une qualité essentielle de l’homme conduit par la grâce et devrait être active.
Charles Spurgeon